Arvieux, Queyras, France

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mardi 13 juillet 2010 - 15:26 (UTC+02:00)

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Arvieux, dans le Queyras En 1954 nous sommes allés en vacances à Arvieux, dans le Queyras. Le Queyras et une petite région des Hautes Alpes, correspondant à la vallée du Guil, qui est un affluent de la Durance. Il comprend 8 communes. On y accède, depuis la vallée de la Durance, par une gorge très profonde, longue de 15 km. On peut y accéder aussi depuis Briançon par le col d'Izoard; en 1954 cette route n'était pas encore goudronnée. Le climat est très contrasté, avec des hivers rigoureux et des étés secs et ensoleillés. Les pentes sont en partie couvertes de forêts de mélèzes. Arvieux se trouve à une altitude un peu supérieure à 1500 mètres. La commune se répartit entre 7 ou 8 hameaux. Nous étion logés au bourg, chez Monsieur M., dans un logement qu'il avait spécialement aménagé à côté de sa ferme pour accueillir des vacanciers. La commune avait 187 habitants en 1954; il y en a eu au maximum 888 en 1881. Il y avait à la date de notre séjour une soixantaine d'exploitations agricoles, dont 9 au bourg. Arvieux se trouve relativement favorisée par rapport aux autres communes, parce que le village est situé dans un fond de vallée glaciaire assez large. Monsieur M. avait 7 enfants; la fille aînée venait de passer son bac de philo. Il exploitait environ 15 ha, en de nombreuses parcelles. Il cultivait de céréales: seigle et blé. elles restaient en terre près d'une année complète: semées début septembre, récoltées en août l'année suivante. Les parcelles prévues pour être ensemencées en seigle restaient en jachère toute l'année. Les maisons avaient de hauts pignons en façade, avec des balcons en bois où l'on pouvait étaler les gerbes de seigles pour achever de les faire sécher. Cette production de céréales était suffisante, chez beaucoup d'agriculteurs, pour assurer leur consommation de pain. Le pain était cuit toutes les 3 ou 4 semaines au four communal; nous l'avons vu faire lors de notre séjour. Madame M. préparait 36 pains à la fois. On cultivait aussi un peu d'orge et d'avoine, ainsi que de la pomme de terre. Celle-ci a partiellement gelé pendant notre séjour: nous avons au début de juillet une bonne gelée accompagnée d'une chute de neige. ... (François Spindler uit Ethnozootechnie Hors série N° 6: 23)

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